sur l'assurance de l'île Blanche
Trad.
Sur l’assurance de l’Île Blanche,
Trois jours trois nuits j’étais mouillé.
Et quand ça vint sur les onze heures,
Sur les onze heures du midi,
J’ai dit: Amis, faut lever l’ancre,
Et aussi bien appareiller.
Et quand nous sommes arrivés au large
J’ai aperçu au devant de nous,
J’ai aperçu un gros navire
Qui porte pavillon flamand.
Nous savons pas s’il est en guerre
Ou si c’t’un bâtiment marchand
Le capitaine de ce gros navire
S’a t-écrié d’un air guerrier :
Amène, amène, aussi amène
Ta chaloupe en dehors
Que je visite dans ton navire
Et que j’te donne ton passeport.
Le capitaine de ce p’tit navire
S’a t-écrié d’un air guerrier,
Il lui a dit : Viens-y toi-même
Si tu veux nous visiter.
Là tu voiras dans mon navire
Ce qu’il y a de préparé.
La première décharge qu’on leur donne,
Ce fut soixante coups de canon.
On n’y voyait que feu, que flamme
Prendre du derrière jusqu’en avant.
Tous ces boulets et ces gornades
Nous les ont fait couler à fond.